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11.09.17

Interview

Vous vous définissez comme photographe « par le détail », qu’est-ce que cela veut dire ?
La définition du dictionnaire résume bien : petit élément constitutif d’un ensemble, et qui peut être jugé comme secondaire.

Qu’est-ce qui vous a mené à la photographie ?
Je me suis offert un reflex pour mes 20 ans, et j’ai commencé à faire des images, j’avais trouvé mon langage, c’était comme une évidence. Depuis j’aime l’idée de fixer une image dans le temps à un moment « t ».

Vous photographiez principalement des bâtiments vides de tout visiteur, ou bien votre cadrage les exclue, pourquoi ?
Car l’image que j’ai en tête est une image figée dans le temps, dépourvue de tout événement extérieur (visiteur ou autre) sans repères, sans trace, qui doit se suffire à elle-même ; ou l’on rentre directement dedans, à la limite du conceptuel.

Quel lien entretenez-vous avec l’architecture ?
Un lien très fort, l’aspect esthétique me passionne autant que l’aspect technique d’un bâtiment, d’un meuble ou d’un objet. Je me sens en phase avec les créateurs, qui me laisse carte blanche lors de travaux de commande.

Parlez-nous d’une image qui vous a fasciné.
C’est une image en noir et blanc du photographe Américain Harry Callahan de 1957 en Provence, elle représente un bâtiment qui n’a rien de spécial mais, le cadrage la lumière et l’ombre qui se dégage nous fait ressentir immédiatement la chaleur et l’ambiance du moment.

L’œil derrière l’objectif, comment pensez-vous la photo, comment la construisez-vous ?
Je ne pense pas vraiment la photo, en général je me laisse guider par le sujet à photographier (souvent des bâtiments) et suivant la lumière, ses formes, ses ombres ; je regarde et je prends les images qui me parlent et qui m’interpellent.

Qu’est-ce qui vous inspire aujourd’hui ?
La lumière, les nuages, et toujours l’architecture.